Médée d'Étienne Azéma. La première tragédie réunionnaise

Édition de Tristan Alonge

 

Non, non. Je ne veux pas me voir humiliée,
Comme une vile esclave être encor renvoyée.
Ce serait dans un jour supporter trop d’affronts.
J’attends plus de pitié de l’âme des démons.
Aux esprits infernaux livrons-nous tout entière.
Soleil, ô mon aïeul, retarde ta lumière,
Et laisse-moi le temps d’accomplir mes forfaits


Longtemps restée dans les tiroirs d’un petit-fils de gouverneur passionné d’Antiquité, la Médée d’Étienne Azéma (1849), première tragédie réunionnaise, propose une relecture déroutante et originale du mythe de la sorcière de Colchide, peut-être inspirée par le contexte esclavagiste de l’île Bourbon. Loin de constituer une simple synthèse des sources d’Euripide à Corneille, la pièce renouvelle de fond en comble les éléments traditionnels de la légende en accordant une place prépondérante à la figure de Créuse, et en révélant un étonnant jeu intertextuel avec l’œuvre racinienne.

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Presses Universitaires Indianocéaniques, 2023, collection "Fictions", 116 pages, format : 13x20 cm
ISBN : 978-2-38444-036-8 - ISSN de la collection : 2967-6908 (imprimé) ; ISSN (en ligne) : 2824-2696
Prix public : 11 euros
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