Séminaire des Presses Universitaires ultramarines (Antilles, Guyane, Nouvelle-Calédonie, La Réunion)
Valérie Magdelaine-Andrianjafitrimo
Du 20 au 24 novembre 2023, les Presses universitaires indianocéaniques (PUI) de l’Université de La Réunion ont organisé un séminaire de travail sur les presses universitaires des zones ultramarines réunissant les PUA (Presses universitaires des Antilles) — accompagnées par une délégation de l’Université des Antilles dont son président, sa première VPCA, sa cheffe de cabinet et son DAF —, les PUNC (Presses universitaires de Nouvelle-Calédonie), les PUI (Presses universitaires indianocéaniques), et des représentantes de l’Université de Guyane et du laboratoire MINEA dans le cadre de la préfiguration des Presses universitaires du plateau guyanais appelées à rassembler la Guyane, le Guyana, le Surinam et le Brésil.
Ce séminaire de travail a été organisé à l’instigation des PUI et de la mission Science ouverte du SCD avec le soutien de l’UFR LSH et de la DRIVE de l’Université de La Réunion. Il a été financé dans le cadre d’un dialogue stratégique de gestion accordé par le Ministère dans le cadre des projets de recherche et d’innovation.
Il s’agissait du premier événement national de ce type. Il a inauguré un cycle de rencontres appelées à se reproduire et a permis la constitution d’un réseau : Trans’O.
Ce séminaire avait pour objectif un partage d’expériences et de stratégies éditoriales au sein des publications scientifiques issues des zones des Outre-mer. Ces dernières connaissent en effet des difficultés proches, en particulier pour ce qui est de leur diffusion et de leur visibilité. Elles sont en butte à une double marginalisation et à une double difficulté: celle de produire de la science française depuis des régions ultrapériphériques, celle de se consacrer aux sciences humaines et sociales ainsi qu’aux arts, lettres et langues dans un paysage scientifique largement dominé par les sciences et techniques. Les Presses universitaires ont donc un rôle décisif à jouer dans la valorisation des données de la science et le rayonnement des Universités ultramarines.
Par ailleurs, pleinement inscrites dans les priorités émises par le gouvernement, les Presses universitaires ont pour objectif une politique raisonnée de science ouverte. Ce séminaire, grâce à diverses interventions en distanciel de professionnels de la chaîne des métiers de la production, de la structuration et de la qualité des éditions scientifiques (A. Vasquez, CNRS ; D. Battesti et A. Thomas, MSH Dijon ; P. Mounier, EHESS ; S. Guiton, MESRI), a permis d’éclairer les moyens d’accès des Presses universitaires aux plateformes de diffusion et de valorisation nationales et internationales (par exemple : OpenEdition).
Il a également mis en exergue le rôle des revues dans la diffusion en accès ouvert des résultats de la recherche, ainsi que les possibilités qu’elles offrent de partenariats accrus entre les universités.
Sur un plan technique, ce séminaire a été poursuivi, du 27 au 29 novembre, par une formation à l’infrastructure Métopes (Méthodes et outils pour l’édition structurée) dont ont bénéficié les personnels du Bureau Transversal des Colloques de la Recherche et des publications de l’UFR LSH travaillant pour les PUI, ainsi que les invités des PUA qui ont prolongé leur séjour pour suivre cette formation structurante.
Outre les échanges d’expériences et les partages d’outils que le séminaire a permis, il a débouché sur la création d’un Réseau TransOcéanique de Partage des Savoirs baptisé Trans’O. Ce réseau a pour but la mutualisation des informations et de certaines ressources (traductions, corrections, contrats, droits de reproduction, diffusion, veille sur les PIOM (Plans Innovation Outre-mer) et autres appels à projets innovants…). Il va permettre la diffusion des informations, des avis de sorties d’ouvrages, des appels à contribution entre les universités partenaires. Le CUFR de Mayotte et l’Université de Polynésie, non représentés lors du séminaire, seront également sollicités, ainsi que la MSH du Pacifique. Ce réseau se concrétise par la participation de représentants des universités partenaires aux comités scientifiques respectifs des diverses presses et revues. Il se manifestera sur un plan visuel et concret sur les sites internet des diverses Presses. Il doit être formalisé par une convention liant les différents partenaires et stipulant les modalités de leurs actions communes. Ce réseau s’inscrira, dans les dimensions, les spécificités et les objectifs qui lui sont propres, dans le cadre de l’Alliance nationale des éditeurs scientifiques en cours de constitution par le MESRI. Il pourra jouer un rôle décisif d’appui dans la constitution de la MSHOI.
Participant.es
U. des Antilles : M. Geoffroy (président de l’UA), Laura Cassin (1re VP du CA des PUA), Victoria Noël (cheffe de cabinet de l’UA), Vincent Subits (DAF de l’UA)
Presses universitaires des Antilles (PUA) : Laura Cassin (directrice des PUA), Olivier Dehoorne, Sopheap Theng
Presses universitaires de Nouvelle-Calédonie (PUNC) : Françoise Cayrol
U. de Guyane, représentantes du MINEA : Carole Hassoun, Sabine Inga
Infrastructure Métopes : Xavier Gheerbrant, Charles Bourdot.
Université de La Réunion : Equipe des PUI/ BTCR : V. Magdelaine-Andrianjafitrimo, Marie-Pierre Rivière, Sabine Tangapriganin, Katia Auzoux, Patricia Sitalapresad, Valérie Mesgouez ; SCD : Nicolas Alarcon ; UFR LSH : Daïna Maillet ; Rédacteurs.trices en chef de revues : Guilhem Armand (revue TrOPICS), Marie-Annick Lamy-Giner (revue Carnets de recherche de l’océan Indien – CROI). (Représentants de la RJOI – revue juridique de l’océan Indien - excusés)
Intervenant.es à distance : Anabelle Vasquez (CNRS) : Spoc Quéro ; Daniel Battesti et Armelle Thomas (MSH Dijon) : PREO (pépinières de revues en accès ouvert) et Réseau Repères (réseau des pépinières) ; Pierre Mounier (EHESS, OpenEdition) : Infrastructure OPERAS Projet DIAMAS ; Séverine Guiton (MESRI) : Alliance nationale des éditeurs scientifiques.